Premier costume XVIIIème siècle

Il y a quelques mois, j’ai été invitée, avec ma pote Morgane, à un weekend pas un ami de notre troupe de danse médiévale. Un weekend au XVIIIème siècle, dans un campement militaire en Nouvelle France. Habituée du médiéval, je n’avais absolument rien à me mettre. Nan, vraiment. J’ai donc décidé de me lancer dans la confection de mon costume.

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Après quelques recherches sur la période et la géographie, j’avais, dans un premier temps décidé de faire quelque chose de relativement simple. Un corset, ou deux
jupons, une jupe, une veste. Voilà, quoi. Mais après des semaines supplémentaires de recherches, j’ai eu envie de faire autre chose. Au final, j’ai passé des jours et des jours à coudre.

– une chemise (avec des manches bouffantes, rapport à mon premier plan)
– un corset (avec stomacher – et ça n’était pas une balade dans la campagne)
– des poches (à cette époque, c’est un truc à part)
– un boudin de fesse
– une autre chemise (sans les manches bouffantes, rapport à mon second plan)
– un jupon en lin grossier (il fait bien du volume)
– une jupe en coton
– la robe – avec stomacher reversible (parce que je suis une folle)

Des heures… et des heures. Mes doigts ont encore des séquelles. Je vous mets ici quelques détails.

Corset
Boning in process

Le corset ! A cette époque, il est tout plein de baleines (pas la cachalot, même si ça a un rapport) et il est sensé supporter sans forcement réduire la taille. Mais la forme est conique et donc au final, ça écrase forcement un peu quelque part. Dans mon cas, la poitrine. En fait, une fois le corset en place, mes seins remontaient trop haut et j’ai du ajouter un stomacher, histoire de les contenir, les chenapans !

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Donc, du boulot en plus. Et on ne parle même pas de la pose du biais sur les petit flaps du bas.

Pose de biais
Je suis loin de maîtriser la chose…

Et comme je suis une grande malade, j’ai bien entendu fait tous les oeillets à la main. Plus d’une soixantaine au total, je crois.

Pour les poches, je voulais faire vite, parce que je savais qu’à part moi (et les gens qui partageaient ma chambre d’hôtel), personne ne les verrais. Mais je n’ai pas pu m’empêcher de compliquer la chose avec de la broderie. Pfff.
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J’étais en mode pas-le-temps, alors quand j’ai eu besoin de faire mon joli boudin fessier, j’ai tout simplement éventrée un de mes coussins. RIP, coussin zèbre.
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Pour la robe, je ne vais même pas entrer en matière pour détailler toutes les complications que je me suis inventé. Juste pour l’idée générale, un close up sur les plis…
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Au final, une fois habillée, j’étais plutôt fière de moi. Je pouvais clairement me la péter. Pécore au médiéval, mais duchesse au XVIIIème. Ha !

Et la photo bonus… La table de duchesse totalement improvisée.
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